Mouillé, ou à sec ?

Certains gars aiment bien s'auto-gratifier « nature » alors que d'autres préfèrent utiliser un lubrifiant. Voyons les avantages et inconvénients des deux alternatives.

La première chose à considérer, c'est la circoncision.

Si tu n'est pas circoncis, la lubrification est loin d'être essentielle, bien que son intérêt soit loin d'être nul (nous y reviendrons). En effet, lorsque tu effectues le fameux mouvement alternatif le long de ta hampe, le prépuce glisse sur ton gland, ce qui te permet de stimuler la partie la plus sensible de ton sexe sans lui toucher directement de tes mains « rugueuses ». (En réalité, même si elles paraissent les plus douces du monde, tes mains sont rugueuses pour ton gland car celui-ci est très très très sensible.)

Si tu es circoncis, par contre, l'absence du prépuce vient réduire l'effet de ton geste masturbatoire : le prépuce n'étant pas là pour émoustiller ton gland. Pour une meilleure stimulation de ton sexe, tu dois donc le caresser de façon à ce que la paume de ta main vienne frotter contre ton gland. Cette obligation relative, le contact direct, ne rend pas la branle désagréable pour autant. En effet, les frottements répétés du gland contre les vêtements (rendus possibles en raison de l'absence protectrice du prépuce) ont forcé celui-ci à se désensibiliser avec les années. C'est ce qui te permet de toucher à ton gland sans trop d'inconfort. Cela dit, un bon nombre d'hommes circoncis préfèrent malgré tout utiliser un lubrifiant. Pour certains, c'est parce qu'ils n'aiment pas la sensation directe « peau sur peau » que donne leur paume contre leur gland (par opposition à la sensation « vaginalement mouillée » d'un lubrifiant). Pour d'autres, c'est parce qu'ils trouvent difficile d'enserrer leur pénis avec assez de fermeté pour ressentir une pression intéressante tout en réussissant à stimuler leur gland de façon satisfaisante. (Pour les lecteurs circoncis qui voudraient expérimenter sur eux-mêmes la sensation d'un prépuce, un lecteur (lui-même circoncis) suggère de glisser une lamelle de gras de jambon dans un préservatif, puis de l'enfiler.)

La deuxième chose à considérer est le temps que tu désires consacrer à te faire plaisir. Bien sûr, il y a des moments où tu voudras jouir rapidement. Dans ces moments, tu n'auras pas besoin de lubrification, puisque tu ne te frotteras pas très longtemps. C'est très bien, mais tu dois savoir que le fait de pouvoir à la fois te détendre et prendre ton temps sont de prime importance dans la masturbation : en prolongeant ton excitation, en jouant avec ton sexe, tu pourras avoir des orgasmes de loin plus fantastiques et satisfaisants. En plus, c'est une bonne idée que de s'habituer à prendre son temps parce que la femme doit généralement être stimulée plus longtemps pour parvenir à la jouissance : si tu es trop habitué à la méthode « boulet de canon », ta future partenaire risque de ne jamais être satisfaite... Le problème, par contre, c'est qu'en prolongeant ton plaisir ta peau risque de s'assécher. C'est pour cette raison que bien des garçons aiment bien utiliser une forme ou une autre de lubrification, même si cela implique plus de nettoyage après... Avec un bon lubrifiant, tu pourras te donner tout entier au plaisir et te faire soupirer d'aises toute la nuit si ça te chante !

La troisième chose à considérer constitue le secret le mieux gardé qui soit : l'importance de l'ampleur du geste dans la satiété masturbatoire. Il est bien entendu possible de se faire jouir de bien des façons. Mais un geste ample et prolongé permet de stimuler de façon optimale chaque millimètre carré de ta verge (exemple comparatif). Il est malheureusement plutôt difficile de se prodiguer des caresses d'une envergure idéale sans lubrifiant, parce qu'il est souvent ardu de faire glisser la main avec souplesse sur toute la longueur de son sexe. La moiteur de la peau ou la force de la poigne sont les entraves les plus fréquentes. D'où l'intérêt des lubrifiants, qui permettent à ta main de se déplacer selon ton bon désir. (Un exemple parmi d'autres d'une masturbation bien lubrifiée.)

Q : Et toi, utilises-tu un lubrifiant ?
Es-tu circoncis ?

R : Réponse des lecteurs

Quels lubrifiants puis-je utiliser ?

La salive Toujours disponible en quantité suffisante, sauf peut-être lorsque tu deviens très très excité ! Ceci dit, la salive sèche rapidement, laisse un résidus collant et a une mauvaise odeur après quelques temps en raison des enzymes qu'elle contient.
Le savon
ou le shampoing
Ça peut être bien, mais certains contiennent des parfums ou des additifs qui peuvent être irritants ou asséchants pour la peau (leur but est d'enlever le gras, ne l'oublie pas !). De plus, s'il y a du savon ou du shampoing qui entre dans l'urètre, tu risques de ne pas trouver ça drôle (ça va chauffer !) ! Dans la même catégorie, il faut souligner également le rince-crème (parfois aussi appellé conditionneur). Beaucoup moins irritant et plus ou moins huileux (selon la marque), il constitue un excellent choix sous la douche ou dans le bain...
La gelée de pétrole Un excellent lubrifiant, mais un peu épais lorsqu'il n'est pas encore bien réchauffé. De plus, il faut absolument se laver à l'eau et au savon après pour s'en débarasser ! Mieux connue sous le nom commercial de « Vaseline ». Tend à laisser des cernes gras sur les tissus, même après qu'ils aient été lavés.
L'huile d'amande C'est un secret bien gardé ! Peu chère, disponible à bien des endroits, c'est le lubrifiant idéal. D'origine naturelle, peu allergène et d'odeur agréable elle offre une lubrification persistante et extrêmement glissante. Comme toutes les huiles, elle risque cependant de laisser un cerne gras sur les draps. Mais contrairement aux autres huiles, elle peut également servir de lubrifiant vaginal ou rectal. À oublier si tu souffres d'allergie aux noix !
Les huiles végétales Ce sont de bons lubrifiants qui ne dessèchent pas : ils sont donc parfaits pour ces jours où tu prévois jouir de ton sexe pendant quelques heures ! En contre partie, ils sont plutôt gras. Ils ont donc tendance à faire des cernes sur les tissus (qui résisteront aux lavages répétés si les tissus ne peuvent être lavés à l'eau chaude). Les gouttes sur le plancher devront également être lavées, et non essuyées, sinon celui-ci deviendra une gigantesque peau de banane ! Si tu souffres d'allergie aux arachides, ne choisi pas celle-là ! Parmi les meilleures huiles végétales, notons l'huile d'olive (un lecteur recommande plus particulièrement celle de Kabylie), l'huile de tournesol (ici, la meilleure serait la Lesieur). Fred, de Bordeaux, adore l'huile au monoï, vendue l'été sur les plages : elle sent très bon. Enfin, un dernier lecteur souligne que les huiles de cuisine en aérosol (genre Pam) peuvent être une solution de rechange. Je me demande, cependant, si le propulseur aérosol n'est pas irritant pour la peau ?
L'huile pour bébé et l'huile minérale Très glissante, elle sent bon en plus ! Malheureusement, elle laisse des cernes sur les draps ou les vêtements qui sont difficiles à faire partir, parfois même après de nombreux lavages... En plus elle est très liquide, alors gare aux dégâts ! L'huile minérale est la composante principale de l'huile pour bébé. Comme elle ne contient pas de parfum, elle est moins chère qui l'huile pour bébé. Tu peux trouver de l'huile minérale en pharmacie, dans la section des laxatifs. Personne ne se doutera de l'usage que tu comptes en faire !
La crème à main Très populaire, le plus souvent efficace, parfois irritante. Fais de nombreux essais ! Le grand avantage de ces crèmes, c'est que tu peux laisser ce qui reste « sur place » après avoir essuyé le fruit de ta jouissance. Ta peau n'en sera que plus douce ! Les Américains recommandent la « Albolene », une crème pour le visage. On dit aussi que la « Vaseline Soins Intensif » et la « Lubriderm » sont très efficaces. Aussi recommandées : une crème enrichie de vitamine E, la crème Nivéa réchauffée (par exemple, laissée près d'un radiateur). Plus économique, la crème à main de la marque maison des pharmacies Cumberland (région de Montréal) serait étonnamment satisfaisante. Toi, quelle crème utilises-tu ?
Les lubrifiants à base d'eau Ces lubrifiants, à l'origine conçus pour être utilisés avec un condom lors des relations sexuelles, ont une consistance idéale et se nettoient aisément. De plus, ils sont juste assez glissants pour te permettre de promener ta main facilement le long de ta verge tout en étant assez « anti-dérapants » pour te permettre une bonne prise. Le grand ancêtre de ces lubrifiants est la gelée « K-Y » que tu retrouveras en pharmacie à côté des condoms. Elle est étonnament peu chère, mais évidemment elle est associée à la sexualité. Elle est donc plus ou moins difficile à acheter selon ton âge. De nouveaux lubrifiants, expressément conçus pour la masturbation, entrent également dans cette catégorie. Mentionnons le « Astroglide », le « I-D », le « Personna », le « Wet Platinum », le « Try », le « ForPlay », le « SensiLube », le « Lubran »... Ce dernier est fortement recommandé par un lecteur travaillant dans une pharmacie : il est peu cher, facile à utiliser avec sa pompe-doseuse et très bon (en tout cas, c'est son favori !). Un lecteur recommande particulièrement le « K2 ». Un autre apprécie le « Vita-Lub », qui aurait en plus la particularité d'être mangeable... je ne le connais cependant pas. Certains sont disponibles dans les pharmacies, les sex-shops et d'autres directement sur le net. Le grand défaut des lubrifiants à base d'eau, c'est qu'ils finissent par sécher en formant une pâte collante qui peut parfois rouler sous les doigts. Mais comme ils sont à base d'eau, quelque gouttes d'eau, un peu de salive, voire l'application d'une petite quantité du produit les refluidifie bien vite... et te voilà reparti !
Le liquide des glandes de Cowper Lorsque ton excitation devient très intense, il se peut qu'un liquide presque transparent s'écoule de ta verge. Certains garçons n'en n'ont presque pas, alors que d'autres en secrètent tellement qu'ils peuvent même s'en servir comme lubrifiant !

Note : N'essaie pas n'importe quoi... après tout, c'est ton corps ! Les produits nettoyants sont à éviter absolument (ils sont corrosifs !), comme bien des produits chimiques d'ailleurs. Règle générale, si ça se mange ou bien si le produit est conçus pour être employé sur la peau, tu peux l'essayer.

Quelques recettes maison :

  1. Les lubrifiants à base d'eau sont relativement chers. Pour minimiser les coûts, tu peux couper un de ces produits avec... de l'eau ! Mais attention : il faut trouver les proportions idéales : trop d'eau et ton lubrifiant deviendra tout à fait inefficace. Pas assez, et ça ne sera pas assez économique. Conserve ce nouveau mélange dans une bouteille bien fermée.
  2. Mélange un mesure de gelée de pétrole avec 3 mesures d'huile minérale. Brasse ensuite ce mélange avec une cuillère jusqu'à l'obtention d'une pâte liquide uniforme. Conserve ce mélange dans un contenant pratique comme une pompe de savon liquide usagée.
  3. Mélange deux mesures de beurre de cacao (huile à bronzer) avec un mesure de crème à main et une mesure d'huile végétale. Brasse ensuite ce mélange à la cuillère jusqu'à l'obtention d'une pâte liquide uniforme. Je te suggère encore une fois de conserver ce mélange dans un contenant tel qu'une pompe de savon liquide usagée.
  4. Selon un autre, le Cétavlon est sublime. « Le Cétavlon, une crème pour la peau des fesses de bébé, est l'un des meilleurs lubrifiants que je connaisse... et en plus il sent bon ! »
  5. Un lecteur plus gourmand nous fait part de son plaisir d'utiliser de la confiture, particulièrement celle au fraise. Sans doute que ça donne un goût plus sucré au sperme après...
  6. Alain, un autre lecteur, aime bien utiliser une pommade occulaire. Laquelle ? il ne me l'a pas dit. Ça doit cependant être dispendieux...
  7. Le blanc d'oeuf est excellent, parraîtrait-il. Quand ça devient un peu sec, quelques goutes d'eau et le tout redevient très glissant... Un lecteur rajoute que la consistance du blanc d'oeuf lui donne l'impression d'être aspergé de sperme.
  8. D'un autre côté, il paraîtrait que la pectine (substance utilisée pour faire des confitures) a une texture qui s'apparente à celle des sécrétions vaginales.
  9. Deux lecteurs italiens m'ont parlé d'une crème solaire, la peperoncino. (Peut-être ai-je mal compris : « Molto stimolante l'uso di una crema nutriente a cui mescolerai del peperoncino rosso (Crema del sole) applicandola sul pene e sullo scroto e giù fino all'ano sentiari ben preso un calore molto intenso e l'orgasmo sarà molto forte... » « Della crema per le mani nella quale ho messo del peperoncino piccante. La chiamo la crema del sole. » Bernard, un fidèle lecteur, me fait part d'une lecture différente du texte des Italiens. Je lui fais confiance, puisque son italien est certainement meilleur que le mien... Il écrit : « Dans la technique utilisée par les deux Italiens, moi, je comprends autre chose : ils mélangent un petit piment à une crème nutritive (pour les mains ?) et se l'appliquent sur le pénis, le scrotum et jusqu'à l'anus. Sensation de chaud garantie. Ils disent même que l'orgasme en est encore plus fort. Ils ont baptisé ce mélange d'un nom qui leur est propre : la crème du soleil. »)
  10. Par ailleurs, un autre collaborateur m'écrivait pour me dire qu'il adore utiliser un condom (aussi appelé préservatif) dans ses jeux auto-érotiques. C'est une bonne idée. Je vais t'en reparler dans la section 7 du chapitre 2.
  11. Un lecteur nous fait part de sa recette. J'aimerais bien savoir où l'on peut trouver l'huile de massothérapie dont il nous parle... Il écrit : « Ma recette préferée est relativement simple et son mérite revient plus à sa consistance et son rendement qu'à son originalité. N'en déplaise; son arôme est toutefois subtil et délicat. Il s'agit simplement de diluer la gelée de pétrole avec une quantité somme toute assez importante (je n'ai pas calculé) d'huile à massage à l'Azulène (fourni par ma belle-soeur, massothérapeute certifiée). Les considérations qui m'ont permis d'arrêter mon choix se résument ainsi: 1- Une petite quantité durera très longtemps. 2- Contrairement aux lubrifiants liquides comme le SuperGlide et le DuraLube (que j'utilise couramment pendant mes longs ébats avec mon épouse), ma recette ne laisse pas cette sensation de colle séchée répandue partout et de ce fait se nettoie très facilement avec une débarbouillette humide. 3- Finalement, la solution étant très peu liquide, le risque d'accident causant des dégats est minimisé au maximum. »
  12. Enfin, Marc m'a écrit pour me parler d'un lubrifiant vraiment masculin : la mousse à raser. Sa préférée, c'est la mousse à raser au menthol. Sa méthode est la suivante : bien masser la mousse à raser sur son sexe et les testicules, puis se masturber de sa façon préférée. Après l'orgasme, bien se rincer pour enlever toute trace de crème à raser (et de sperme !). La crème à raser au menthol laisse une sensation de chaleur qui permet, selon les mots mêmes de Marc, « un repos du guerrier très hot ». Même habillé, la chaleur ramènera ton attention sur ton sexe : personne ne le sait, mais toi tu prends un pied d'enfer. De plus, ça te permet de mieux vivre ton repos du guerrier, car tu ne peux pas arrêter la réaction ! Ce n'est pas cher, pas douloureux, sans danger et délicieusement bon... À essayer, donc !

Q : Alors tu as ta propre recette ? Tu utilises un autre lubrifiant ?
Dis-moi ce que tu utilises pour que d'autres le sachent !
Si tu as déjà essayé des lubrifiants à base d'eau, raconte-moi
ton expérience (la marque, ton évaluation, tes recommandations, etc.)

R : Pour me donner ton avis ou partager ton expérience, envoie-moi un courriel à l'adresse suivante <onan@citeweb.net>.

Quand et comment applique-t-on le lubrifiant ?

Tu peux appliquer le lubrifiant un peu n'importe quand : au début de ta séance, dès que tu as décidé de prolonger ton plaisir ou encore lorsque tu décides d'employer un technique qui requiert un lubrifiant. Les zones les plus importantes à lubrifier sont le gland et le sillon entre celui-ci et le corps de ta verge. Étend ce qu'il te reste sur ta hampe et ta (tes) main(s). Mets-en juste assez pour que ta main glisse sans efforts tout le long de ton pénis. Si tu en manques, il sera toujours temps d'en rajouter, mais si tu en mets trop, tu risques d'être embarrassé !


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Quelques grandes « petites questions »

[Table des matières du chapitre 1. Voir aussi <onan.citeweb.net/Matieres.php>]

Qu'est-ce que la masturbation ? Pourquoi se masturber ? Je dois avoir quel âge pour me masturber ? Se masturber, c'est mal ? Peut-on trop se masturber ? C'est quoi, la fréquence normale ? Mon pénis est-il assez gros ? Petite parenthèse anatomique Comment on fait ? Mouillé, ou à sec ? Quelques grandes « petites questions » La montée vers l'extase Le repos du guerrier Table des matières Chapitre deuxième

Note
aux lecteurs
et aux parents

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